EPS : Audience au Cabinet du Ministre du 11 juin 2010
Le SE-UNSA a été reçu par Eric Rozer, conseiller social et pédagogique au cabinet du ministre, et Didier Jouhault, en charge du dossier sur les rythmes scolaires au ministère.
Le SE-UNSA, syndicat représentatif chez les enseignants d’EPS
Le SE-UNSA a rappelé qu’il était représentatif des enseignants d’EPS, et, qu’à ce titre, il siégeait dans les différentes instances relatives à cette discipline. Le cabinet reconnaît qu’il n’existe effectivement pas qu’un seul syndicat de l’EPS, et que dorénavant il en tiendra compte.
Les annonces du Ministre
Le SE-UNSA a exprimé son mécontentement sur le fait de ne pas avoir été prévenu, avant les annonces, de la mise en place d’une expérimentation du sport à l’école. Le cabinet précise que si les organisations représentatives n’ont pas été informées de cette expérimentation, c’est uniquement parce qu’elle ne s’adresse qu’à un faible nombre d’établissements. C’est une étude qui sera suivie d’une évaluation.
Les questions posées par le SE-UNSA
Combien d’établissements seront exactement concernés ? Combien d’élèves ? Une liste semble se préciser, peut-on l’avoir ? Une concertation sur les rythmes débute et en parallèle des annonces d’expérimentation apparaissent. Le SE-UNSA a demandé des précisions sur ce sujet.
Réponses du Cabinet :
- La liste des établissements n’est pas encore arrêtée. Il y a dès aujourd’hui un nombre supérieur d’établissements candidats par rapport aux besoins exprimés. Un lissage va être fait qui prendra en compte le réel volontariat des équipes, les projets d’établissement et le nombre par académie. Dans chaque établissement retenu, 1, 2 ou 3 classes seulement bénéficieront de l’expérimentation, soit un total de 200 à 250 classes au maximum. Les collèges seront plus concernés que les lycées.
- La ligne directrice serait de faire cours sur une longue matinée, jusqu’à 14H-14H30, pour enchaîner avec des activités sportives ou culturelles, des activités d’ouverture et de développement personnel, qui ne sont pas offertes dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
- Il n’est pas question de constituer des classes particulières, c’est un projet d’établissement qui sera offert à une classe lambda, sans obligation pour les élèves concernés.
Ce qu’en pense le SE-UNSA
Le SE a signifié son incompréhension sur cette expérimentation qui ne pourra en aucune façon être généralisée, par manque d’enseignants d’EPS, par manque d’infrastructures sportives et par l’impossibilité de faire coïncider dans un tel emploi du temps l’ensemble des disciplines.
Le SE n’a pas eu de réponse concernant le décalage entre la vision du ministère (voulant du sport) et l’IG (à travers les nouveaux textes prônant l’EPS).
L’UNSS
Le SE-UNSA a demandé quelle orientation le ministère souhaitait donner à l’UNSS, qui se trouve en 1ère ligne dans les annonces successives de Mr Chatel. Le cabinet a répondu en rappelant les mesures annoncées : création d’un vice-président de l’AS chez les parents et un autre chez les élèves, formation des chefs d’établissement, 50% de l’effectif d’un établissement licenciés à l’UNSS…
Pour le SE-UNSA, si modifications il doit y avoir, elles ne peuvent avoir lieu qu’en respectant les statuts de l’UNSS, c’est-à-dire en étant adoptées soit par le CA, soit par l’AG de l’UNSS. Le SE-UNSA s’est aussi inquiété des difficultés de fonctionnement à venir pour l’UNSS par manque de subventions, en effet Jeunesse et Sports et les territoires ont déjà averti que les leurs seraient revues à la baisse.
Pour l’intégration des enseignants d’EPS dans le corps des certifiés
Le SE-UNSA, face au malaise des enseignants d’EPS et suite à ces annonces sur le sport à l’école, rappelle qu’un de ses mandats est l’intégration des professeurs d’EPS dans le corps des certifiés.
Une telle mesure permettrait de rassurer notre profession et d’ancrer l’EPS définitivement dans l’Education Nationale.
« Un choix qui pourrait avoir du sens » a rétorqué le ministère en guise de conclusion.