L’UNSA a participé à la 125ème session plénière de la Commission syndicale consultative (TUAC) auprès de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE). Elle se tenait le 14 décembre dernier à Paris, au moment où l’OCDE lance une vaste campagne de communication sur le thème : « une croissance économique en lien avec votre vie », à l’occasion de son 50ème anniversaire.
Consciente d’un déficit de notoriété et d’une image peu flatteuse auprès du public, l’OCDE cherche à modifier sa réputation de relais des théories néolibérales dans leur version la plus implacable. Il n’empêche que ses dernières consignes sont toujours en phase avec celles qu’elle a martelées sans relâche jusqu’ici et qui, scrupuleusement appliquées par les États membres, ont conduit à l’échec et à la crise.
A cela, les organisations syndicales internationales opposent une économie de marché « intelligente ». Son fonctionnement est décrit dans un ensemble de propositions : « Pour un modèle de croissance plus juste et plus durable dans la sortie de crise ». La publication de la version définitive, préfacée par le « Nobel » Stiglitz, sortira en mai, précisément lors du Forum OCDE « du cinquantenaire ».
D’ores et déjà, les syndicats tirent un bilan négatif des préconisations de l’OCDE qui n’a pas voulu, hier, admettre les dangers de la dérégulation financière et ne reconnaît pas, aujourd’hui, ses erreurs. La menace de voir s’amoindrir encore les instruments de régulation est réelle. C’est ainsi que les Principes directeurs, outil phare élaboré par l’OCDE, ne seront pas révisés, comme il serait souhaitable, mais seulement « mis à jour ».