Déjà ouvert aux jeunes de moins de 25 ans qui ont un enfant à charge, le RSA a été étendu, à compter du 1er septembre 2010, aux jeunes âgés entre 18 et 25 ans sans enfant à charge sous réserve qu’ils remplissent une condition supplémentaire : avoir travaillé au moins 2 ans dans les 3 dernières années qui précédent le dépôt de demande RSA.
Pour l’UNSA, le RSA Jeunes ne répond pas aux besoins de la jeunesse. Cette mesure ne concerne que peu de jeunes compte tenu des conditions rigoureuses d’activité antérieure. Seulement 3400 jeunes en bénéficient fin novembre 2010.
L’UNSA a toujours considéré que la question des jeunes devait être traitée dans sa globalité et qu’il fallait répondre aux problèmes de précarité et d’autonomie de cette population car elle a subi de plein fouet la crise et perd confiance dans notre modèle socio-économique.
La question est certes complexe car la plupart des jeunes ont peu de ressources propres tant lorsqu’ils sont étudiants que lorsque leur parcours professionnel est haché avec de fréquentes discontinuités pas toujours traitées de façon cohérente par la législation du chômage.
Les différents rapports publics font consensus pour accroître les aides aux jeunes majeurs mais il n’y a pas unanimité sur les modalités.
La mise en place d’un socle de droits autonomes pour les jeunes adultes doit figurer dans les priorités nationales. En effet, les aides actuelles n’assurent pas toujours des conditions de vie satisfaisantes et sont fort complexes. Le système du « prêt jeune avenir » a connu un faible succès ; seulement 14000 prêts ont été distribués en 2 ans pour un montant moyen de 8000 euros. Aussi l’instauration d’une allocation aux jeunes doit être examinée même si elle conduit à des réformes substantielles de notre système socialo-fiscal.
L’UNSA demande l’ouverture de travaux, afin de donner aux jeunes l’autonomie indispensable pour construire leur projet professionnel.