La réforme de la voie professionnelle entre dans sa deuxième année d’application et la rentrée 2010 devrait, en toute logique, se préparer dans de meilleures conditions. Or, il n’en est rien.
Nous constatons à nouveau des pratiques académiques très diverses dans les attributions des Dhg aux établissements. Les globalisations des heures-élève sur trois ans et des heures pour groupes à effectif réduit permet tent ces dérives. Cela complique la lisibilité et la répartition des Dhg.
Comment les équipes enseignantes peuvent-elles s’investir dans les conseils pédagogiques dans ces conditions ?
En même temps, le SE-Unsa constate que de nombreux recteurs ont choisi « d’optimiser » les structures en diminuant des capacités d’accueil de sections à 15 élèves en « Production » et 18 en « Services » afin de les regrouper respectivement à 30 et 36 élèves en enseignement général. Cette structuration privilégie les économies de moyens, réduit le nombre de places disponibles et conduit à une dégradation des conditions d’apprentissage des élèves en enseignement général.
De plus, les capacités d’accueil en première professionnelle sont sous-calibrées alors que, dans cette année transitoire, les classes devront accueillir les élèves sortant de seconde pro, de Bep et dans certains cas de Cap. Beaucoup de jeunes seront laissés pour compte.
Les lycéens scolarisés dans la voie professionnelle méritent d’être traités avec équité. Où sont passées les gran des ambitions ministérielles ? Le SE-Unsa a écrit au ministre pour lui demander de faire respecter, dans toutes les académies, le cadre réglementaire et lui signifier que la voie professionnelle ne peut pas être la cible d’une politique gouvernementale liée aux restrictions budgétaires.