Orientation négative, orientation par l’échec, tri sélectif, toutes ces expressions reviennent immanquablement dans les rapports qui se sont récemment accumulés sur l’orientation. Tous ont raison de dresser ce diagnostic sévère.
Il faut maintenant en tirer les conclusions pour l’organisation de notre système éducatif et de notre système d’orientation.
La France n’est pas la seule à se confronter à cette difficulté, et l’orien tation tout au long de la vie est au cœur des réflexions européennes. Plusieurs axes forts ont été définis et le SE-Unsa les partage :
• nécessité pour tous de développer les capacités à s’orienter ;
• amélioration de l’accessibilité des services d’orientation ;
• évaluation de la qualité du service rendu ;
• encouragement à de meilleures coordinations entre les acteurs de l’orientation, au niveau national comme au niveau local.
Dans le cadre de la formation initiale, on doit passer de l’orientation-couperet à un véritable parcours de formation dans lequel l’orientation est un processus continu, avec un horaire identifié et des professionnels formés à l’accompagnement de l’élaboration du projet. La structuration de la formation doit également permettre la souplesse : il faut sortir des filières tubulaires et des examens « tout ou rien ».
Nous sommes au milieu du gué. Socle commun, livret de compétences, parcours des métiers et des formations, orientation active, le discours est intéressant mais il est insuffisant. Les enseignants ne met tront en œuvre ces nouvelles logiques que si elles sont réellement portées par une volonté politique qui se traduise par des réformes ambitieuses, des formations adéquates et une reconnaissance de ces missions nouvelles. On est encore loin du compte !