L’an dernier, les mouvements académiques Eclair s’étaient soldés par de très nombreux postes vacants. Résultat, la « stabilisation » des équipes avait consisté à y affecter massivement des TZR et des contractuels… pour la durée de l’année.
Pour y remédier, le ministère a mis en place un véritable mouvement parallèle, sans barème, permettant même de changer d’académie. Les résultats restent très contrastés. A Amiens, moins de 40% des postes ont trouvé preneurs, moins de 30% dans l’académie de Rouen etc. Les résultats sont moins calamiteux dans les académies du sud, blocage du mouvement inter oblige. Quelques collègues ont pu en profiter pour rejoindre leur région mais dans la plus totale opacité. Les résultats ont pu être surprenants. On a vu des TZR occupant un poste, demandant à y rester mais se voyant refuser l’affectation…un collège venu de l’extérieur faisant, semble-t-il, mieux l’affaire !
Pour les postes restants, c’est la débrouille totale dans les rectorats. On les retrouve parfois dans la liste des postes spécifiques académiques avec « appel à candidature », des fois que des candidats de l’académie aient des regrets par rapport au mouvement national. Sait-on jamais. Pour s’assurer plus de résultats, d’autres recteurs font simple : les postes Eclair sont tout bonnement réintégrés dans le mouvement général…sans aucune prise en compte du profil du candidat, ce qui était pourtant l’objectif initial.
Au Ministère, les choses bougent. Prenant acte de l’incohérence du dispositif, le nouveau ministère a décidé de convoquer en urgence les CAPN pour informer les organisations syndicales des résultats du mouvement Eclair. C’est un premier pas. Pour le SE-Unsa, l’ensemble du programme Eclair doit être remis à plat. Les enseignants de l’éducation prioritaire méritent mieux que de servir de laboratoire de la dérégulation.