La masterisation a introduit la nécessité de détenir deux qualifications : l’une en langues (Cles2 ou équivalent), l’autre en informatique (C2i2E). S’il semble nécessaire pour tout futur enseignant d’avoir quelque compétence dans ces deux domaines, la mise en œuvre du procédé est pour le moins erratique.
Dès l’origine, le SE-Unsa avait pointé toutes les difficultés qu’auraient les universités à mettre en place les formations requises pour un nombre conséquent d’étudiants dans un laps de temps aussi court. C’est ainsi qu’il avait exigé un moratoire jusqu’en 2015 afin de favoriser une mise en œuvre progressive. Le ministère avait balayé les arguments d’un revers de la main.
La réalité confirme aujourd’hui l’analyse du SE-Unsa. C’est un véritable parcours du combattant pour tous les étudiants non inscrits dans un master Métiers de l’enseignement. Peu ou pas de formations disponibles ; quand il en existe, les tarifs varient de 50 à 350 € selon les universités.
Cerise amère sur le gâteau, quelques semaines avant les épreuves, certaines universités ont modifié les modalités d’obtention des qualifications !
Pour le SE-Unsa, tous ces aléas ne sont pas de nature à favoriser les candidatures aux concours. Il continue d’exiger une mise en œuvre différée du dispositif, associée à une sérieuse campagne d’aide financière aux étudiants.