Si toutefois nous voulions oublier la crise, les files d’attente aux guichets des caisses d’allocations familiales sont là pour nous la rappeler. Depuis plus d’un an, les services d’accueil sont engorgés par des demandes de plus en plus complexes des allocataires subissant des changements de situation personnelle ou professionnelle suite à une perte d’emploi.
Les multiples mesures nouvelles (prime « familles modestes », prime de solidarité active…) du printemps 2009 sont venues alourdir fortement les charges des CAF. Le RSA génère des demandes importantes d’information qui ne débouchent pas toutes sur une ouverture de droits mais il convient d’apporter à tous les allocataires une réponse dans le cadre de la mission de service public. Les bénéficiaires du RSA ont des situations individuelles qui évoluent ce qui implique un turn over fortement marqué par des entrées et des suspensions ou sorties du dispositif. L’UNSA, favorable à ces mesures, considère que les difficultés de mise en œuvre ne doivent pas annuler le bien fondé de ces aides.
Les personnels des caisses d’allocations familiales ont à cœur d’accomplir leurs missions mais force est de constater qu’à ce jour, ils sont dans l’incapacité de les remplir correctement et l’institution est proche de l’implosion.
L’UNSA exige un renforcement des moyens humains afin de répondre correctement à la forte demande sociale. Les allocataires, déjà dans des situations fragiles, n’ont pas à subir en plus la rigueur budgétaire du gouvernement.