• les contenus des concours,
• l’articulation entre les masters et les concours,
• le contenu de l’année de stagiaire après le concours.
Un groupe particulier traitera spécifiquement de la revalorisation.
La différence de conception du métier d’enseignant défendue par les organisations syndicales présentes est apparue dès la première réunion. Contre les tenants d’une vision essentiellement axée sur les connaissances scientifiques et disciplinaires, le SE-Unsa défend sa conception d’une formation où l’équilibre entre la théorie et la pratique professionnelle doit être préservée et où, par voie de conséquence, l’Iufm trouve toute sa justification(*). Nous nous sommes élevés contre cette idée encore tenace que la pédagogie n’a de sens que pour les enseignants du premier degré, mais n’aurait pas sa place dans la formation des enseignants de collège ou de lycée !
L’organisation même de la formation dans le cadre du master marque aussi clairement les clivages. Nous avons défendu un recrutement en deux étapes : des épreuves d’admissibilité à la fin du M1 et des épreuves d’admission en fin de M2. En effet, le recrutement en fin de M1 permet de dégager l’année de M2 dans la perspective d’une première approche de formation professionnelle. On évite ainsi le bachotage d’avant concours au premier trimestre. Cette solution permet aussi une réorientation immédiate des étudiants non admissibles, ce qui serait plus délicat dans le cas où les épreuves se dérouleraient courant novembre par exemple. Enfin, du côté des universités, cette option permettrait d’éviter de vider bon nombre de masters recherche de leurs étudiants.
Enfin, pour le SE-Unsa, l’un des enjeux fondamentaux est de maintenir l’unicité du recrutement et de la formation. Un décrochage entre les premier et second degrés ne serait pas acceptable et lourd de conséquences pour l’avenir. En la matière, certaines manœuvres syndicales pourraient aboutir à un repli de la formation des professeurs des écoles sur ce qui resterait des Iufm. Quant à celle des professeurs du second degré, elle serait atomisée dans les universités avec un repli revendiqué sur le disciplinaire. Ce n’est pas ce que nous voulons et nous mettrons toutes nos forces pour contrer une telle orientation rétrograde.
Christian Chevalier
(*) Voir la vidéo « l’École et la réforme
de la formation des enseignants »
sur www.se-unsa.org rubrique « Éducation ».