De plus, la Lolf(*) a institué un rapport de performance annuel dont certains indicateurs sont en lien avec l’acquisition des compétences du socle. Voici qui semble très loin de nos préoccupations quotidiennes centrées sur comment faire progresser chacun des élèves qui nous est confié. Pourtant, c’est bien ce cadre qui nous vaut une nouveauté particulièrement contestée dans nos écoles : les évaluations-bilans en Ce1 et Cm2. C’est lui qui nous vaudra aussi, dès l’année prochaine, un nouveau diplôme national du brevet.
N’en doutons pas, ces nouvelles évaluations auront un impact fort sur le travail dans les classes en amont. C’est sans aucun doute ce qu’a pensé le ministère en choisissant d’évaluer les deux « principales » compétences sur toute la population scolaire en Ce1 et Cm2. Une évaluation sur échantillon aurait été suffisante, mais elle n’aurait pas imposé la norme des nouveaux programmes aussi efficacement.
Quant à l’attestation de l’acquisition progressive des compétences du socle, elle ne fait pas l’objet d’évaluations imposées : les enseignants peuvent proposer leurs propres évaluations en référence aux repères annuels ou aux grilles proposées sur le site www.eduscol.education.fr
En revanche, un livret scolaire national composé d’un ensemble d’attestations est institué à l’école primaire. Sur le même modèle, un livret de compétences est expérimenté en collège. Ces outils sont certes imparfaits et devront évoluer pour être plus opérationnels, mais ils s’inscrivent dans une logique de validation des compétences acquises que le SE-Unsa soutient.
Sachons bien distinguer ce qui est utile à l’élève et à l’enseignant de ce qui ne sert qu’à la communication caricaturale du ministère…
(*) Loi organique relative aux lois de finance.