Une expérimentation des « attestations » de compétences se déroule actuellement dans des établissements retenus par la DEPP, pour mener l’habituelle évaluation bilan des acquis en maths-français en fin de scolarité primaire et de collège. Cet échantillon est donc représentatif (public, privé, ZEP, RAR,…). L’expérimentation commence au retour des congés d’hiver des différentes zones, la saisie des résultats 6 semaines plus tard. La remontée définitive des résultats est prévue deux semaines plus tard. L’évaluation des compétences doit permettre de positionner chaque élève dans l’acquisition du socle commun et de rendre compte au Parlement, comme le requiert la loi d’orientation de 2005, du pourcentage d’élèves maîtrisant le socle commun et chacune de ses compétences. Même si le ministère propose un protocole d’expérimentation et a confié l’opération aux spécialistes de l’évaluation (la DEPP), les conditions dans lesquelles se déroule l’expérimentation menacent de la rendre inopérante.
Plusieurs problèmes sont à pointer :
• l’absence totale de concertation avec les organisations représentatives des personnels dans la phase d’élaboration du dispositif,
• qu’expérimente-t-on véritablement en CM2 ? Difficile de croire que le ministère expérimente en avril des attestations qu’il a rendues obligatoires pour toutes les écoles dans un B.O. de novembre 2008 !
• le refus de communiquer les documents transmis aux écoles au SE-UNSA. Ce culte du secret fait le lit de toutes les rumeurs et interprétations préjudiciables à cette expérimentation dans un climat de suspicion et de défiance généralisées.
• la transmission tardive du protocole d’expérimentation aux équipes : le hiatus sera grand entre les évaluations pratiquées quotidiennement et ces évaluations de compétences,
• les délais très courts et l’absence de temps de concertation ou de temps banalisés.