Le médiatique Richard Descoings s'est vu confier, par le président, une mission « d'analyse, de compréhension, d'écoute et de proposition sur la réforme du lycée ». L'objectif est de renouer le dialogue avec les lycéens et leurs organisations, très remontés jusqu'à ce jour. En clair, si officiellement la réforme est toujours à l'ordre du jour, l'urgence est de calmer le jeu. En témoignent les « quatre axes stratégiques » sur lesquels X. Darcos attend des propositions de la part de R. Descoings :
• « renforcer l'accompagnement des élèves en difficulté tout au long de la scolarité du lycée et réduire les redoublements plus particulièrement en classe de seconde ;
- rééquilibrer la voie technologique par rapport à la voie générale et, à l'intérieur de la voie générale, les séries S, Es et L;
• donner place et reconnaissance à la responsabilité et à l'engagement des lycéens dans la vie de leur établissement et l'organisation de leurs études ».
Sans envergure, ces « axes » nous ramènent dix ans en arrière, comme si le diagnostic était encore à poser... S'ajoutant à ceux de ses prédécesseurs, R. Descoings remettra le sien au ministre en décembre. Loin de l'ambition initialement affichée, il semble bien que l'on s'achemine, une fois de plus, vers un enterrement de première classe.
Si la conjoncture est mauvaise, le SE-Unsa ne renonce pas pour autant. Il fera entendre sa voix et ses propositions pour une réelle et ambitieuse réforme du lycée général et technologique.
Julien Maraval