La Cour des comptes, dans son rapport annuel, a dressé un sévère réquisitoire contre la réforme de la formation des enseignants (1) pour ce qui concerne la qualité de la formation ou son assignation aux objectifs du système (à juste titre, elle pointe la non-prise en compte du socle commun), que les difficultés pour les professeurs stagiaires ou les dysfonctionnements pour le système éducatif. Elle a chiffré les économies réelles à 370 millions d'euros seulement, et encore compte non tenu des dépenses publiques induites et non chiffrées pour l'enseignement supérieur.
Le rapport de la Cour des comptes démontre l'urgence de la refondation de la formation initiale et continue des personnels enseignants et d'éducation que revendiquent la fédération UNSA Éducation et ses syndicats qui pourrait s'appuyer en particulier sur les analyses et propositions du rapport Jolion, sur lequel le silence ministériel est hélas! resté assourdissant.
Le métier d'enseignant, lui aussi, doit s'apprendre, dans l'intérêt des élèves d'abord, des futurs enseignants ensuite, sauf à les laisser confrontés à d'insurmontables difficultés. Cette formation professionnelle doit reposer sur un continuum de la licence aux premières années d'enseignement et reposer sur une réelle alternance professionnelle. Compte tenu de la situation, le prochain ministre de l'Éducation nationale, quel qu'il soit, devra ouvrir des négociations visant à rétablir, après une période transitoire et des mesures d'urgence, une formation digne de ce nom.
(1) Cette partie du rapport de la Cour des comptes est accessible ici :http://goo.gl/BwzoS
Communiqué de l'UNSA Éducation du 9 février 2012.